En parlant de Nyx, les artworks concernant Birkin-G5 ne cessent de me faire furieusement songer à lui. On retrouve en effet chez les deux créatures un certain nombre d’éléments communs, comme les tentacules, le cœur à viser, mais aussi et surtout un corps composé de cadavres. Regardez
ici et
là pour Nyx, puis
ici et
là pour G5, vous ne trouvez pas qu’il y a un petit air de ressemblance entre les deux monstres
A un moment, je me suis mis à penser que Birkin avait, tout comme Nyx, cette capacité de « gober » certaines proies, qui viendraient alors gonfler son corps, et par conséquent, qu'il aurait pu se régénérer, suite à ses combats contre Leon & Claire, en bouffant certains zombies ou autres cadavres. Après tout, le monstre issu du virus-G se développe bien à partir du corps humain de William, lequel finit submergé dans une grosse masse au fur et à mesure que la créature évolue.
Dans cette optique, on aurait peut-être pu dire finalement que Nyx, dont on ne sait pas grand chose, aurait été le résultat d’une expérience sur le virus-G (voire carrément des restes de Birkin

), ce qui aurait justifié la valeur qu’on lui accorde dans
End of the Road.
Mais cette théorie me semble tout compte fait très fragile
Déjà, il manque une chose essentielle à Nyx, c'est l'oeil propre au G.
Mais l’autre point plus important, qui fiche toute cette idée en l’air, vient du constat que ces différents corps, griffes, yeux, tentacules etc. qui constituent le corps de Birkin-G5 n’auraient pas été assimilés par lui, mais au contraire générés complètement au hasard lorsqu’il a muté. Rappelons en effet, comme il est dit dans le
Wesker’s Report II, que la caractéristique essentielle du virus-G est la mutation spontanée :
“The distinct difference between the ‘G-virus’ and the T-virus was that the organism infected by the ‘G-virus’ continued to mutate by itself. Because a virus is an unprotected form of a gene, it can easily mutate. This mutation can happen when a virus is left on its own, but once a virus is in other organism, it is a different story.
A gene in an organism’s body hardly mutates even though its structure was modified by a virus, unless some external influences, such as exposure to radiation, takes place. However, an organism infected with the ‘G-virus’ keeps mutating itself without any external influence until it dies.”
Cela ne doit-il pas signifier que le sujet infecté par le virus-G peut muter de manière assez aléatoire ?

Dans le cas de Birkin, c’est ce qui se produirait lorsqu’il subit trop de dégâts, des mutations plus ou moins hasardeuses qui finissent par donner ce chaos génétique qu’est le G5.
Cette vision-là me semble plus juste, et sépare radicalement Nyx de Birkin, malgré les ressemblances qu’on peut leur trouver.
Guilty boy a écrit :Au sujet du licker, c'est bien la théorie de la transformation de humain à zombie qui a été séléctionée en fin de compte ? Je veux dire, j'ai déjà eu l'occasion de voir une bestiole mi-humain mi-licker dans un niveau de Outbreak. C'est donc un effêt mutagène poussé du virus-T à long terme

Pour la créature mi-zombie mi-licker, tu veux certainement parler du
Regis Licker de
Hellfire.
Effectivement, le licker est bien, en définitive, le stade vers lequel est susceptible d’évoluer un zombie. C’est d’ailleurs ce qu’indique l’un des documents du premier
Gun Survivor :
“Umbrella Top Secret File
B.O.W. FILE #3: Licker
They are created by a mutation that occurs when a zombie is
contaminated by the T-virus.”
Cette histoire d’une deuxième contamination par le virus-T demeure toutefois assez obscure et invraisemblable...
La nature du licker est donc assez floue malgré tout, j’ai l’impression qu’elle n’a même pas été définitivement fixée dans
Biohazard 2, ce que ces différents artworks laissent également penser. Déjà, je doute que tout zombie dégénère nécessairement en licker au bout d’un certain temps. Je penche plutôt pour une mutation causée selon certaines circonstances bien déterminées. Mon idée serait en fait que certains zombies (pas forcément tous) dégénèrent en lickers suite à un contact plus ou moins prolongé avec le feu, car dans Outbreak, on peut remarquer que les stages dans lesquels apparaissent les lickers se caractérisent par la présence d’un incendie :
- - Dans Hellfire, l’hôtel Apple est en proie aux flammes. Mais ne trouvez-vous pas également étrange que ce scénario, qui se situe vraisemblablement en même temps que Outbreak, soit les ou le premier jour de la contamination de Raccoon, regorge de lickers ? C’est cela qui me laisse penser que le facteur temps n’est pas aussi déterminant pour que la mutation s’opère.
- - Dans Desperate Time, la zone entourant l’héliport est un immense brasier. Si l’on se fie au rapport de David Ford, Operation Report (un document présent dans Biohazard 2), l’apparition du premier licker dans le commissariat date du 27 septembre : « -Operation Report- September 27th [...]-Additional Report- Three additional people were killed following the sudden appearance of an as of yet unknown creature. This creature is identified by missing patches of skin and razor-like claws... » Or le 27 est justement la date la plus probable pour Desparate Time lorsqu’on y réfélchit. Voilà qui collerait assez bien

Au passage, je n’inclus pas les lickers du laboratoire dans cette réflexion, puisqu’ils ont été crées comme B.O.W (je parle des lickers verdâtres). C’est d’ailleurs pour cela qu’en un sens je préfère les lickers standard de Outbreak à ceux de
Biohazard 2. Ces derniers font trop « sophistiquées », alors que je conçois le stade licker quasiment comme une régression. Les lickers de
Biohazard 2 devraient être tels simplement en ce qui concerne les « super lickers », qui sont des B.O.W. Pour ceux qui naissent spontanément, je trouve la version maigrelette de Outbreak plus réaliste, et c’est pour eux seulement que j’ai fait un lien avec le feu.
Et puis quand on y pense au fond, ça peut paraître logique et assez idiot cette théorie basée sur le feu : les lickers sont des écorchés, alors avec le feu la peau des zombies part en lambeaux encore plus facilement

Mais là évidemment, il s’agit plus de spéculation qu’autre chose
