Le jeu est sorti le vendredi 1er juillet (pour une fois que la sortie d'un jeu est avancée !

) et j'ai uj peu passé ma vie dessus depuis. Je vais donc faire un petit test le plus objectivement possible, pour que vous puissiez juger par vous même si le jeu vaut la peine d'être acheté ou non.
Graphismes :
le jeu n'est pas une claque graphique, loin de là, les graphismes n'ont rien de transcendant mais ils ont au moins le mérite de respecter le design d'Araki et de donner un rendu des armures assez satisfaisant. Ce n'est pas du cell-shading comme on aurait pu s'y attendre mais c'est un rendu 3D presque identique au premier Dragon Ball Z Budokai qui date de presque 3 ans...
Les décors sont assez bien réalisés bien qu'un peu vides, mais pour être honnête les décors de la série le sont bien plus encore ; les développeurs ont ainsi rajouté des statues, des colonnes suplémentaires (et généralement déstructibles) qui correspondent le plus souvent au Chevalier gardien du temple.
Les attaques spéciales sont bien réalisées et c'est avec plaisir que l'on retrouve les
Pegasus Ryu Sei-Ken,
Excalibur et autres
Lightning Bolt. Néanmoins, comme pour les Budokai du même développeur, ne vous attendez pas à la moindre goutte de sang ou à la moindre égratignure sur votre armure, le jeu est classé tout public. On a l'impression d'être devant une version encore plus édulcorée que la série charcutée sur TF1
Sons :
le doublage japonais est identique à celui des OAV d'Hades et c'est avec plaisir que les fans retrouveront les comédiens japonais habituels.
Par contre, pour le doublage Français, seuls Seiya (Eric Legrand), Marine, Saori (Virginie Ledieu) et Shaina (Laurence Crouzet) gardent leur voix de notre enfance, tous les autres comédiens ont donc été remplacés. La plupart des voix sont plutôt satisfaisantes dans l'ensemble, mais certains personnages sont plutôt deservis : Mu a une voix un peu trop nasillarde et l'interprétation est moyenne ; Shun ne sait pas prononcer correctement Shiryu (Shyrouuuuu

) ; Shaka a une voix complètement ininteressante, etc... Le doublage est donc plutôt moyen dans l'ensemble. En revanche, j'ai trouvé qu'Eric Legrand s'en sort beaucoup mieux en général que ce que l'on avait pu entendre dans la vidéo précédente et on a parfois l'impression d'écouter le Seiya(r

) de notre enfance (j'ai eu un petit pincement au coeur lorsque j'ai entendu pour la première fois
Les Météores de Pégase 
) .
Néanmoins, et là ce n'est pas la faute des comédiens, il y a quelques erreurs de traduction qui gâchent un petit peu la narration de l'histoire (comme Tremy, Chevalier d'Argent du Sagittaire, alors que c'est celui de la Flêche) et certaines attaques en Français ont un rendu plutôt ridicule, comme la
Révolution de la poussière stellaire ou
L'attaque ardente du phénix en vol. Le fait d'avoir des sous-titres non-désactivables qui ne correspondent jamais à ce qui est dit en Français est très désagréable par ailleurs.
Pour finir sur le côté sonore du jeu, voilà une mauvaise nouvelle pour tous les fans : toutes les musiques originales de Saint Seiya ont été enlevées dans la version française pour une question de droit semble-t-il... On ne retrouve donc pas le générique de Pegasus Fantasy, ou des morceaux tels que Galaxian Wars, mais des compositions nouvelles et c'est vraiment dommage, même si on s'habitue à force de jouer

Pour être honnête, certaines musiques ne sont pas mauvaises et ressemblent presque à des compositions de Yokohama, mais pon, ça ne remplace absolument pas les OST...
Jouabilité :
si je devais la résumer en un seul mot, je dirais "bizarre" ! Je préviens tous les fans de jeux de combat que l'on est à des années lumières du gameplay d'un Street Fighter, Tekken ou d'un Soul Calibur. Pour faire simple, on a ici "Croix" pour les coup forts, "Carré" pour les coups faibles, "Triangle" pour se déplacer rapidement, "Rond" pour les attaques spéciales, "R1" pour parer et "L1" pour cibler les adversaires dans les phases bonus de Beat-them-all entre les niveaux. Plus on donne de coups, plus on en pare, plus on perd de la vie et plus la barre de Cosmos se remplit ; elle est séparé en 3 parties, la 1ère est inutile, la deuxième permet de sortir des attaques spéciales (qui consomment une partie du cosmos à chaque fois) et la 3ème permet de se concentrer pour déclancher une attaque Big-Bang, qui correpond aux coups ultimes de chaque chevalier et qui peut être contrée si l'adversaire appuie au bon moment sur la touche "Rond" et s'il gagne au <<duel de tournage de stick gauche et au matraquage de boutons>>

.
Il y a assez peu de combinaisons possibles par personnage : un combo avec "Carré", un combo avec "Croix", un combo qui mélange les deux touches, une projection, 3 attaques spéciales en moyenne et de 1 à 3 attaques Big Bang selon les personnages. Le gameplay est donc très pauvre en comparaison des jeux de combats qui sortent en ce moment.
Si l'on est battu, on peut ressusciter en matraquant les boutons de la manette, et ce jusqu'à 3 fois, sauf si l'on est battu par une attaque Big Bang car là c'est le Game Over. Et c'est la même chose pour les adversaires, si bien que l'on s'éfforce pendant un combat d'achever ses adversaires à l'aide de ces attaques ultimes tout en essayant de ne pas se faire contrer.
Durée de vie :
Il y a plusieurs modes de jeux disponibles :
-"les 12 maisons" qui correspondent à un mode scénario, où le joueur affrontent les 12 chevaliers d'or en suivant le scénario du dessin-animé, le tout entre-coupé d'une bonne heure de cinématique. La première fois, il faut compter environ 3 heures de jeu (cinématiques comprises) pour parvenir à la fin. A partir de la deuxième partie, des choix alternatifs s'offrent au joueur et ils lui permettent de jouer à des combats inédits qui sont bien entendu accompagnés de cinématiques.
Les cinématique ne s'adressent qu'aux fans qui connaissent la série par coeur car elles résument au maximum la saga du sanctuaire, en fasiant de nombreuses ellipses. Un novice ne comprendrait pas grand chose à la plupart d'entre elles...
-"Grand Combat" qui est un mode Versus, où l'on peut affronter un ami ou l'ordinateur.
-"Jour de Repos" qui est une gallerie où l'on accumule toutes les cinématiques, les musiques, les fiches des personnages, les photos de figurines ainsi que des cartes que l'on gagne au cours du jeu. Seulement pour les fans
-"Grand pope" qui est dévérouillé lors de la 2ème partie du mode des "12 maisons". Il nous met dans le camp du Grand-Pope et l'on doit se défendre face aux 5 chevaliers de Bronze d'Athéna, en assigant n'importe quels chevaliers (y compris les chevaliers d'argent, d'acier ou de bronze (!) )à chaque temple. On peut bénéficier d'un pouvoir spécial du Grand Pope avant le combat (guérison, enlever une petite partie de la vie de l'adversaire, augmentation des capacités, etc...) de même que les chevaliers de bronze sont aidés par Saori. Certains des chevaliers que l'on contrôle peuvent bénéficier de pouvoirs spéciaux (garde automatique, attaque plus puissante, etc...) en fonction du temple auquel ils sont assignés. A la fin de chaque combat on gagne des points d'expérience qui permettent d'augmenter sa puissance et d'obtenir d'autres pouvoirs pour le Grand Pope. Néanmoins les premières parties sont excessivement dures et il est presque impossible de battre plus de 2 chevaliers en 12 maison lors d'un premier essai. Autant dire que l'on va passer du temps dessus avant de mettre une raclée à Seiya et sa bande.
J'ai atteint 74 % des bonus selon le jeu et j'ai déjà 21 des 24 personnages disponibles alors que je n'y ai joué qu'une dizaine d'heure. Cependant, le mode Grand Pope est très ardu et je pense qu'il va me falloir encore une bonne dizaine d'heure avant de boucler le jeu à 100 %. La durée de vie en multijoueurs est infinie, si vous avez des amis qui apprécient le jeu bien entendu.
Pour finir, je ne conseillerais ce jeu qu'aux fans de Saint Seiya qui ne sont pas trop génés par les graphismes pauvres et par la jouabilité assez médiocre, et si possible je leur dirais d'attendre qu'il soit d'occasion. Les autres, passez votre chemin ou au moins essayez le avant de l'acheter car vous pourriez être facilement déçus.
P.S : désolé pour le maxi-pâté !
