Je me disais que je finirais bien par les trouver un de ces quatre dans le CAsh Converters d'à côté

Et hier, ô joie, j'ai trouvé chez mon marchand de journaux ce pack de 2 DVD au prix de 12 euros et des brouettes.
Je me suis donc jetté dessus.
LE CLUB DES MONSTRES
Un grand romancier spécialisé dans les histoires d'horreur croise le chemin du vampire ERAMUS qui, en fervent admirateur, l'invite dans un endroit singulier où se retrouvent vampire, goules, loup-garous et tous leurs confrères du monde des monstres.
Là, le romancier se fera conter trois histoires mettant en scène une créature particulière, ce qui donne au film son caractère de film à sketch comme la AMICUS, firme productrice, sut si bien en poduire.
Mais les temps changent, la grande époque du fantastique britannique s'est achevée et la petite AMICUS ne dispose pas des moyens de sa grande soeur et concurente de toujours : la Hammer.
Comme nous sommes au début des années 80, le gothique est passé de mode (je rapelle aux plus jeunes que le terme ne désigne pas là ces jeunes paumés qui déambulent dans les cimetierres, un verre d'absinthe à la main, en lisant Baudelaire mais bel et bien un genre cinématographique) et il est temps de suivre la tendance et de faire djeunz à grand coup de chansons rock histoire d'appater le chaland.
Plutôt qu'un classique, Le club des monstres est un chant du cygne, un dernier soubresaut pas très glorieux mais néanmoins follement sympathique qui remporte d'adhésion par son casting (Vincent Price et John Carradine) et son humour so british
Extrait de dialogue :
-Un producteur de films vampire ?
- Ne le sont-ils pas tous ?

Ma VHS commençait à sérieusement se dégrader, ce dvd de bonne facture arrive à point pour lui succéder et jouir de la voix originale du grand Vincent Price dont on ne chantera jamais assez les louanges.
MUTATIONS
Mais LE film que je voulais absolument voir depuis des années, celui qui me faisait baver (c'est le cas de le dire

Oui ami internaute, tu as bien lu, des limaces !
Dans la longue liste du bestiaire ciné qui en a voulu à la terre entière nous avions eu les singes (King Kong), le lézard atomique (Godzilla - le vrai, dans son costume avec la fermeture éclair), les fourmis, les scorpions, les monstres préhistoriques, les araignées, les vers géants (même que ça s'appellait La nuit des vers géants - étonnant non ?), les lapins (géants aussi), les rats.....
Mais point de limace, animal aussi vif qu'à fort potentiel horrifique (à moins que je ne confonde avec l'escargot mais si les escargots étaient dangereux ça se saurait).
Donc les limaces carnivores envahissent la ville, un inspecteur des services d'hygiène mène l'enquête pendant que le shériff et les notables du coins le prennent pour un fou alors que quand même on retrouve de plus en plus de gens qui ont visibelement été dévorés (mais quand on est notable on ne perd pas son temps à faire ce genre de rapprochement).
Tout ceci dans une ambiance de joyeux portnawak avec pas mal de beau rouge vermillon sur la peloche vu que dans le genre gore le film se lache pas mal.
MAIS QU'EST-CE QUE C'EST CON !
Mal joué, filmé sans invention, plombé par une musique de série tv us (des années 70 au moins), des persos qui n'existent que le temps de leur scène, une construction je m'en foutiste et callée sur le modèle de la série B standard.
Mais le fond du panier de la série B

Et là, je me pose une question : Qu'est-ce qu'ils ont foutu de ce chouette roman qui m'avait tant marqué dans mon adolescence ?
Car à la base de Mutations on retrouve La mort visqueuse un livre de Shaun Huston paru dans la défunte collecion GORE du fleuve noir dont je me souviens encore avec tendresse.
Suivant autant l'enquête de son héros que la progression et les attaques de ses créatures, Huston se complaisait avec délectation dans le craspec le plus crapoteux, n'hésitant jamais à passer d'une scène de sexe torride à la mise à mort (comme souvent dans cette collection il faut le dire) avec force détails sanguinolents.
Il en résultait un bouquin complétement barré assez atypique.
Mais hélas, le film est loin, bien loin, de capter la folie furieuse qui baignait le livre et c'est très regrettable. [/i]